Dans une société où le sexe est en permanence mis en avant et où les relations sociales sont souvent basées sur des rapports de séduction peu sains, on peut se demander logiquement ce qu’il en est de notre sexualité ou celle de notre conjoint.
C’est encore quelqu’un qui vous a traité de nymphomane ou vous l’avez entendu dire pour qualifier telle ou telle personne…
Mais qu’entend-on réellement par ce terme, mais surtout, être nymphomane : est-ce être malade ?

Un petit peu d’étymologie

En effet, rien de tel qu’un peu d’étymologie pour définir un terme et comprendre réellement son sens pour savoir précisément ce qu’il veut dire. Il s’agit d’aller chercher l’origine du mot pour savoir réellement ce qu’il signifie.
« Nymphomane » vient donc du substantif « nymphomanie » qui se décline en deux termes. D’une part, la « nymphe » qui était une divinité gréco-romaine représentée dans la majeure partie des cas sous la forme d’une jeune fille complètement nue. D’autre part, le terme « manie » qui nous vient du grec et qui signifie tout simplement folie. On retrouve par exemple l’usage de ce terme médical dans la maladie « maniaco-dépression ».

Nymphomane d’un point de vue médicale

D’un point de vue médicale, être nymphomane c’est donc souffrir d’une maladie que l’on nomme encore hypersexualité ou sexualité compulsive. Partant de cette définition, on peut donc dire qu’une personne nymphomane est donc une personne malade.
Peu étudiée et mal définie, la nymphomanie reste cependant relativement difficile à définir. En effet, à partir de quel moment notre recherche de plaisir sexuel est-elle excessive et dépasse la ligne du « normal » ?
En réalité, cette frontière entre l’acceptable et le pathologique, dépend de chacun dans la mesure où tout le monde a une sexualité propre et des besoins différents. Cependant le monde médical s’accorde pour dire que l’on considère une personne comme étant nymphomane lorsque sa recherche du plaisir sexuel devient permanente et inadéquate, remettant en cause ses relations sociales au point de lui attirer de sérieux problèmes personnellement, tout comme à ses proches.
Une personne nymphomane agit donc comme un toxicomane ou un alcoolique dans la mesure où elle perd le contrôle, où sa recherche du plaisir sexuel est devenue une véritable addiction (voir l’article http://commentdraguerunefille.info/quest-ce-quune-nymphomane-comment-vivre-avec/ ). Elle aura par conséquent tendance à cacher à son entourage son problème et agira en secret. Pour certaines personnes malades, on parle même de shoot sexuel comparable à l’injection de drogue dans l’organisme. L’orgasme déclenche en effet une sécrétion de différentes hormones (source) et laisse le sujet dans un état de bien-être, de détachement (comme lors de la prise d’héroïne), sensation qu’il cherche donc à reproduire par la suite à tout prix. Véritable « droguée », la nymphomane connaitra aussi la sensation de manque qu’elle cherche tout logiquement à éviter.

Souffrir de cette maladie n’a donc rien de comique bien au contraire, mais il ne faut pas la confondre avec une sexualité intense ou « libérée », car n’oubliez jamais que faire l’amour, en soi, ce n’est pas une maladie.